Musée virtuel

L’Institut d’égyptologie de Strasbourg, au sein de l’UMR 7044 Archimède (https://archimede.unistra.fr) et avec l’appui du service Anarchis (https://archimede.unistra.fr/services-scientifiques/analyse-des-formes-architecturales-et-spatiales/), s’est adapté à l’évolution des techniques de l’archéologie numérique. Dans le domaine de la modélisation en 3D d’artefacts ou de contextes de fouilles sur le terrain, des expériences sont menées pour pousser les méthodes de la photogrammétrie à leurs limites au bénéfice de nos disciplines. Trois séminaires d’épigraphie numérique, en 2017 et en 2018, se sont par exemple attachés à tester les paramètres permettant d’obtenir un moulage très fin des reliefs utilisable pour des recherches et des publications d’épigraphie. Pour la formation des étudiants de master et de doctorat, et celle des chercheurs professionnels, des stages de modélisation sont organisés sur des objets de la collection égyptienne de l’Institut.

Les productions de ce programme de recherche et de formation sont stockées, protégées et diffusées avec l’aide du service Nakala d’Huma-Num (https://www.nakala.fr), qui permet notamment de pérenniser les citations de modèles scientifiques grâce à un identifiant pérenne (persistent identifier [PID]) géré par la Corporation for National Research Initiatives (CNRI, http://www.handle.net).

Sur le plan épistémologique, un des attraits de cette démarche de modélisation et, par conséquent, de dématérialisation des artefacts et des terrains archéologiques est de permettre d’exposer dans un espace numérique commun, universellement accessible sur toute la planète, d’une part, des artefacts et des structures découverts sur place en Égypte dans le cadre de fouilles stratigraphiques et, d’autre part, des objets décontextualisés par l’histoire des acquisitions muséales du XIX^e et du XX^e siècle, et conservés dans les collections égyptologiques des cinq continents.

La facilité d’accès pour l’internaute et l’intuitivité de la consultation de volumes modélisés en 3D offrent l’intérêt supplémentaire de rendre ces productions simultanément profitables pour la science (égyptologues, archéologues, spécialistes) et pour le grand public (écoles, amateurs, curieux). Le choix de modèles exposés ci-dessous compose un petit musée virtuel illustrant les possibilités ouvertes par cette démarche.

Frédéric Colin, 3 mars 2018

Rétablir le lien entre la muséologie et l'archéologie de terrain

Des cônes funéraires en contexte dans l'Assassif

Bibliographie : Cette recherche est exposée dans Colin 2024.

Comment Padiamenopé (7^e siècle avant notre ère)

fouilla la chaussée de Thoutmosis III (15^e siècle avant notre ère)

Collection de l'Institut d'égyptologie de Strasbourg

Fr. Colin & C. Duvette, “Nude female figurine IES_NI_0709, Artifact 3D model 11280/a0b109dc”, Strasbourg, 2018.

La publication scientifique de cet objet paraîtra dans : Johan Beha & Sylvie Donnat, « Du référent au signifié. Réflexions autour de deux figurines (paddle doll et apode) de l’Institut d’égyptologie de Strasbourg », dans  S. Donnat, R. Hunziker-Rodewald, I. Weygand. (éd.), Figurines féminines nues : Proche-Orient, Égypte, Nubie, Méditerranée orientale, Asie centrale (VIII^e millénaire av. J.-C.-IV^e siècle ap. J.-C.) – Actes du colloque de Strasbourg (25-26 juin 2015), Strasbourg, à paraître (Études d’archéologie et d’histoire ancienne).

Fouilles de Philadelphie dans le Fayoum, campagne 2018

Fr. Colin, “Philadelphia in the Fayum 2018, Sector 13, Excavation’s Last Stage, Field Data 3D Model 11280/d216242e”, Strasbourg, 2018.

Frédéric Colin, “Philadelphia in the Fayum 2018, Sector 13, Pots inside the Basin Masonry, Field Data 3D Model 11280/27d3de46”, Strasbourg, 2018.

Fr. Colin, “Philadelphia in the Fayum 2018, Sector 13, Fired Brick Column 13_005_C, Artifact 3D Model 11280/06628d38”, Strasbourg, 2018.